LE CARÊME
QUARANTE JOURS POUR RÉPONDRE À L'APPEL DU SEIGNEUR

« Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2, 12-18).

   Dans cet oracle, le Seigneur notre Dieu, tendre et miséricordieux, nous dit son plus grand désir qui est de nous voir coopérer à notre libération et salut en revenant à Lui de tout notre cœur :

« Revenez à moi de tout votre cœur dans le jeûne, les larmes et le deuil (…) revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux ».

  Le Seigneur nous appelle à une conversion qui se traduise dans un investissement personnel dans les trois domaines de l'agir du croyant:

les œuvres de charité, la prière et la relation à soi.

Ou dit autrement : l'aumône, la prière et le jeûne.

SANS OUBLIER NI LE SENS NI LE BUT DE LA PRATIQUE RELIGIEUSE :

DEVENIR DES JUSTES SELON LE COEUR DE DIEU

et cela, en cherchant constamment à harmoniser sa vie avec le Seigneur lui-même :
« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» .

   Jésus attire notre attention sur cette exigence parce qu'il sait que, bien souvent, nous procédons comme si nous avions oublié la finalité de notre choix de vivre en disciples fidèles à ses enseignements.

   Aussi, avec le rappel des trois exercices spirituels propres aux disciples du Seigneur, nous faut-il tenir compte de ses mises en garde contre les dérives possibles dans ces trois domaines que sont, donc, la charité, la prière et le jeûne.

L'aumône

   Dans la pratique des œuvres de charité, Jésus nous met en garde contre les risques qu'il y a à se montrer généreux uniquement en vue de « la gloire qui vient des hommes » comme le font les hypocrites.

En agissant ainsi le donateur manque doublement le but des œuvres de charité : aider son prochain et se convertir à Dieu source de toute bénédiction : « chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).

La prière

   Prier c'est d'abord chercher à être présent au Seigneur comme lui est présent à l'homme sa créature.

L'une des dérives contre laquelle Jésus met en garde ses disciples est le caractère superficiel que peut prendre la relation à Dieu. « Ne soyez pas comme les hypocrites qui aiment montrer aux autres qu'ils prient » mais toi, « quand tu pries retire-toi (…) et prie ton Père qui est présent dans le secret ».

Le jeûne

   Pratiquer le jeûne c'est viser, avec le soutien du Seigneur, à devenir saints comme notre Père céleste est Saint. Le Seigneur toujours prêt à nous combler de ses largesses trouve bien souvent en nous des cœurs encombrés. Les efforts faits par chacun n'ont d'autre but sinon celui de nous rendre toujours plus accueillants aux dons du Seigneur qui sont infinis.

L'horizon de l'agir du croyant : le Royaume

   Notre horizon, c'est le Royaume et le chemin qui mène à Dieu, notre Père, c'est Jésus.

C'est avec lui, Jésus, que nous apprenons à faire de nos vies un don par amour de Dieu et du prochain, à prier avec tout notre être -corps, âme et esprit- et à toujours faire la volonté du Père qui est aux cieux.

Que la Très Sainte Vierge Marie intercède pour nous auprès de son Fils

et nous accompagne sur le chemin du Carême.

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2025

ANNÉE JUBILAIRE

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Les Jubilées dits ordinaires sont célébrés tous les vingt cinq ans pour que chaque génération puisse profiter, au moins une fois, des grâces que le Seigneur procure par son Église aux pécheurs repentis.

Un tel événement se prépare longtemps à l'avance. Le Pape François, avec l'annonce de l'Année jubilaire, a invité chacun à entrer dans cette démarche en « Pèlerin de l'Espérance ».

L'espérance chrétienne

Une invitation dont l'un des buts est de raviver dans le cœur de chacun la vertu Espérance. D'où le titre de sa lettre annonçant l'Année jubilaire :« Spes non confundit », « l'espérance ne déçoit pas ».

L'espérance chrétienne ne déçoit pas parce qu'elle « naît de l'amour qui jaillit du Coeur de Jésus transpercé sur la croix ». Toujours dans sa Lettre, le Pape François écrit : « L'espérance chrétienne ne trompe ni ne déçoit parce qu'elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu ». Puisse le Jubilé être pour chacun l'occasion de ranimer cette espérance. Voilà le souhait formulé par le Saint Père.

L'Année jubilaire, une année de grâces.

Le Sacremnt de pénitence

Parmi l'abondance des grâces répandues par le Seigneur sur les « Pèlerins de l'Espérance », il y a celles que procure aux pécheurs pénitents le Sacrement de Pénitence. L'Année jubilaire sera donc pour le chrétien l'occasion de vivre plus intensément le Sacrement du Pardon de Dieu. A ce sujet, le Saint Père écrit : « La Réconciliation sacramentelle n'est pas seulement une belle opportunité spirituelle (…) C'est là que nous permettons au Seigneur de détruire nos péchés, de guérir nos cœurs, de nous élever et de nous étreindre, de nous faire connaître son visage tendre et compatissant... Ne renonçons donc pas à la Confession, mais découvrons la beauté du sacrement de la guérison et de la joie, la beauté du pardon des péchés. »

L'indulgence

Comme nous le savons par expérience personnelle, écrit le Saint Père, « le péché « laisse des traces ».

Il reste donc, dans notre humanité faible et attirée par le mal, des « effets résiduels du péché ».

Ceux-ci sont éliminés par l'indulgence, toujours par la grâce du Christ qui est « notre indulgence ».

L'Église nous enseigne que le péché est effacé par le Sacrement de Pénitence. Mais ce sacrement n'enlève pas la peine temporelle due au péché, qui se traduit généralement par un temps de purgatoire si elle n'est pas d'abord expiée sur terre par des actes de foi et de charité ( actes de réparation).

Cette peine temporelle peut être atténuée voire effacée par l'indulgence. L'indulgence est dite partielle ou plénière.

L'indulgence est donc la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée. Rémission que le fidèle obtient à certaine conditions déterminées, par l'action de l'Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemptipon, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints.

L'indulgence, grâce du Jubilé

Les fidèles réllement repentis qui au cours de l'Année sainte, purifiés par le Sacrement de pénitence, et nourris de la sainte Eucharistie, prieront aux intentions du Souverain Pontife, obtiendront du trésor de l'Église, une pleine indulgence, la remission et le pardon de leurs péchés, applicable aux âmes du Purgatoire :

I Au cours d'un pélèrinage auprès de tout lieu lié au Jubilé.

II Au cours d'une visite à un lieu sacré où ils vivront un temps convenable d'adoration eucharistique et de méditation conclue par le Notre Père, le Credo, et l'invocation à Marie, Mère de Dieu.

III Dans les œuvres de miséricorde et de pénitence 

Les fidèles redécouvriront

« les œuvres de miséricorde corporelles » : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts (Misericordiae vultus, 15)

ainsi que les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

L'indulgence plénière sera également reçue à travers des initiatives qui, mettent en œuvre concrétement et généreusement l'esprit de pénitence qui est comme l'âme du Jubilé. Il s'agit en particulier de retrouver la valeur pénitentielle du vendredi.

Cette brève présentation de la démarche proposée pour l'Année jubilaire 2025, est une invitation à puiser abondamment dans le trésor des grâces dispensées par l'Église aux pécheurs pénitents, au nom de son Seigneur.

Bonne et Sainte Année jubilaire 2025

dans la joie des grâces

accordées par le Seigneur aux pécheurs repentis.

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Prière d'invocation à l'Esprit Saint

Adsumus, Sancte Spiritus

Nous voici devant toi, Esprit Saint,

rassemblés en Ton Nom, Toi seul es notre guide :

Fais de nos cœurs Ta demeure.

Apprends-nous le chemin à prendre et comment le parcourir.

Nous sommes des faibles pécheurs : ne nous permets pas de cultiver le désordre.

Ne permets pas que l'ignorance nous conduise par le mauvais chemin,

ni que la partialité influence nos actions.

Permets que nous trouvions en Toi notre unité,

afin d'avancer ensemble vers la vie éternelle,

sans nous écarter de la voie de la vérité et de ce qui est bon.

Nous te le demandons, à Toi qui es à l’œuvre en tout temps et en tout lieu,

dans la communion du Père et du Fils,

pour les siècles des siècles.

Amen.

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