La prière est un acte et parfois une attitude, visant à entretenir un sentiment d'union avec Dieu, le dieu unique, une personne choisie comme médiateur de Dieu, selon sa propre foi.
Elle peut être codifiée ou non, collective ou individuelle. Elle peut être isolée et unique dans une histoire personnelle et spontanée ou rituelle et même permanente chez de grands croyants.
On trouve trois types de prières : la prière d'intercession (pour demander un bienfait pour quelqu'un ou soi-même), la prière de confession, et la prière de gratitude.
UN PETIT RAMEAU
Un petit rameau…
A quoi cela sert?
Ce n’est pas très beau
Et si ordinaire!
Alors, le rameau
Ouvrit grand ses branches
Et en quelques mots
Me dit ce dimanche:
«Je ne suis que buis
Mais un buis bénit,
Promesse de vie
Pour tous ceux qui prient.
Dans votre demeure,
Je serai repère
De Jésus Sauveur
Et de Dieu son Père…»
Ce petit rameau
Savait bien parler…
Chacun de ses mots
A su me toucher.
Aussi, je l’ai pris
Et je l’ai gardé,
Sur ma table de nuit,
Je l’ai déposé.
A chaque sommeil,
Moi, je le regarde…
Je sais qu’il me veille
Et que Dieu me garde.
Madrée
Jésus, quand tu es entré à Jérusalem,
A grands cris, les gens t’ont acclamé.
Mais qui a dit :
Moi, je veux bien t’écouter » ?
Leurs manteaux, ils ont enlevés.
Mais qui a dit :
Ce qui me sépare de Dieu, je veux le retirer » ?
Près de leur porte, tu es passé.
Mais qui a dit :
« Viens, Jésus, tu peux entrer » ?
A leur cœur, tu as frappé.
Mais qui a dit :
« Comme toi, je veux aimer » ?
Aujourd’hui, Jésus,
Tu te tiens à la porte et tu frappes.
Est-ce que quelqu’un te dit :
« Entre, je t’accueille dans ma vie.
Sois le bienvenu chez moi »
Extrait de : « Vers la lumière de Pâques » - année B - Editions du Signe 2009
O toi, le jeune prophète, pauvre et désarmé, aide-nous à entrer, peu à peu :
Dieu, Père et Mère, qui es aux cieux
et qui habite aussi notre terre
auprès des personnes qui te cherchent et t'implorent,
nous nous rapprochons de toi en ces temps troublés
pour te supplier pour nos frères et sœurs
victimes de violence sous toutes ses formes:
la violence de la faim,
la violence de la guerre ou de la guérilla,
la violence des déplacements forcés,
la violence des petits salaires
et du manque de travail,
la violence de l'indifférence sociale,
la violence de la discrimination,
la violence de la maladie provoquée
par le manque de soins appropriés,
la violence au foyer, comme dans l'Église,
à l'école, sur la rue, partout.
Nous te prions pour les hommes et les femmes,
les enfants et les vieillards,
qui sont objet de mépris
et de mauvais traitements,
et ne sont pas considérés
comme des êtres humains.
Nous te demandons de les couvrir
de tes ailes compatissantes
et que, même pour une seule fois dans leur vie,
tu leur fasses sentir qu'ils sont importants,
qu'ils valent quelque chose,
qu'ils ont de la dignité,
qu'ils sont des personnes...
Nous te demandons qu'au moins une seule fois,
tu leur enlèves la douleur qu'ils supportent chaque jour,
l'angoisse d'avoir à mendier,
la peur cachée dans leur regard,
la faim évidente sur leur ventre gonflé,
la souffrance incrustée dans leur peau,
la résignation dans leur démarche sans but,
la fatigue dans leurs mains vides,
la misère de n'avoir toujours rien.
Nous te demandons que, pour aujourd'hui seulement,
tu leur donnes un peu d'espérance
et leur permettes d'entrevoir un horizon
différent de celui de l'insensibilité;
tu leur donnes un repos sans sursauts,
une nourriture qui ne soit pas des surplus,
et un toit qui ne soit pas toujours un simple carton.
Nous te demandons que pour une fois au moins
tu leur fasses connaître la miséricorde,
la compassion et la solidarité
que plusieurs d'entre nous,
craintifs et égoïstes, nous leur refusons.
Nous te le demandons par Jésus, ton Fils,
qui vit et règne avec toi. Amen.
Prière latino américaine
Accueillir le Christ Auteur : Frère Roger de Taizé | |||||||
De chacun, le Christ attend un accueil. Si tu ne parviens pas à lui donner de réponse, il respecte ton silence. Quand tu l'accueilles, par l'Esprit Saint, il crée au-dedans de toi une communion intime avec Lui. Dans l'étonnement d'une communion, au tréfonds de ton âme, il se loge. Sa présence est aussi claire que ta propre existence. Il t'arrive d'en douter ? Se creuserait-il en toi comme des trous d'incrédulité ? Tu n'es pas sans fidélité pour autant. Le doute parfois, n'est qu'un revers de la foi.
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Je sais Auteur : Pierre Emmanuel, poète français | |
J'ai vu sur terre la gangrène des charniers. J'ai vu le ciel encrassé de cendre humaine. J'ai vu l'haleine des superbes embuer de sang l'univers. J'ai vu pourrir le coeur des puissants sur leurs lèvres. J'ai vu des hommes qu'on disait sages parce qu'ils marchaient entre les flaques de sang. J'ai vu les justes humer les massacres comme si le large leur gonflait les poumons. J'ai vu les bons jeter Dieu en avant... A mon tour j'ai changé les mots en charogne. L'âme humaine faite de mots pourrit par ma faute à la face de Dieu. Je suis devenu ce parleur qui a perdu le sens de la Parole... Et mon âme gorgée de mensonge écume aux lèvres de Dieu mourant. J'ai tué le Verbe de Dieu. Je suis un assassin comme les autres. Mais tous ne savent pas qui meurt par eux. Moi je le sais. |